(Attentats du 11 septembre 2001 : un texte contre le discours officiel mensonger et le matraquage médiatique à sens unique.)
On parle souvent "d'horreur", de "barbarie" quand on évoque les attentats terroristes du 11 septembre 2001 contre les tours géantes du Word Trade Center à New York...
Ce serait vite oublier les raisons qui ont amené ces attentats, en tous cas la situation économico-politique de l'Amérique du Nord.
Sans approuver pour autant ces attentats meurtriers et très spectaculaires contre le symbole obscène du pays le plus opulent, le plus gaspilleur et le plus égoïste du monde, je comprends parfaitement la colère des terroristes et la joie des pays qui ont applaudi ces "horreurs" comme les médias occidentaux se plaisent à qualifier ces événements, sans s'embarrasser de nuances. Horreurs ? Certes. Mais alors comment qualifier l'embargo sur l'Irak qui a duré 10 ans et qui a tué à petit feu, loin de nos caméras larmoyantes, des centaines de milliers de gens, enfants compris dont les survivants sont devenus rachitiques faute de soins médicaux et de rations alimentaires ? Ces innocents-là, bien plus nombreux que les innocents de New York, avaient le tort d'être irakiens, il est vrai. Pendant que les enfants de l'Amérique du nord devenaient obèses, les enfants de l'Irak rendaient l'âme jour après jour.
Quelle honte de commémorer avec des splendeurs martiales dispendieuses les victimes des attentats du 11 septembre 2001 et de passer en même temps sous un criminel silence les centaines de milliers d'Irakiens victimes de la barbarie américaine !
Sachant que les 300 millions d'américains qui représentent 4 pour 100 de la population mondiale consomment 25 pour cent des richesses de la planète, une journée pour faire tourner les États-Unis d'Amérique coûte des milliers de morts dans les pays pauvres. Une journée ordinaire aux États-Unis d'Amérique se paye à l'autre bout de la planète par des milliers de gens spoliés, écrasés, exploités, tués... Soit directement par fait de guerre (comme en Irak), soit indirectement par pillages, monopoles économiques et injustices interposés. Pour qu'un américain moyen puisse vivre selon les critères de décence et de confort en vigueur sous ses latitudes, il lui faut marcher sur la tête de 10 personnes habitant dans les pays pauvres.
La véritable barbarie n'est pas dans l'écroulement fracassant des tours de New York mais dans la face cachée, insidieuse des choses. La vraie barbarie est dans l'obésité de l'Amérique. C'est son excès de richesses (formant une authentique pornographie alimentaire), son arrogance martiale, sa suprématie mondiale qui ont provoqué l'écroulement des tours. C'est à cette ignoble vérité en priorité que devraient s'éveiller les consciences à l'évocation des attentats du 11 septembre 2001. Je ne me laisserai pas embrigader dans le grand cirque mondial consistant à commémorer 3000 victimes nanties, en ignorant éhontément les millions d'autres victimes déshéritées causées par les USA.
dimanche 20 mai 2007
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